ELODIL Éveil au langage et ouverture à la diversité linguistique Retour à l'accueil

ÉLODIL,
Qu'est-ce que c'est ?

En lien direct avec les approches d’Éveil aux langues initialement développées en Europe, le projet ÉLODIL (Éveil au Langage et Ouverture à la Diversité Linguistique) a pris naissance au Québec en septembre 2002. Il a été, à partir de 2003, également implanté en Colombie Britannique (voir la section Merci à …).

Éveil aux langage et ouverture à la diversité linguistique

L’Éveil aux langues

Il s’agit, par la manipulation et le contact avec des corpus de différentes langues, de sensibiliser les apprenants à la diversité des langues et, à travers l’objet langue, de leur faire prendre conscience de la diversité des êtres qui les parlent.

L’Éveil aux langues constitue une voie privilégiée pour mettre en œuvre les principes mis de l’avant par l’UNESCO en 2003 dans un document cadre L’éducation dans un monde multilingue.
Ce document souligne la nécessité « d’encourager la démarche qui fait de la langue une composante essentielle de l’Éducation interculturelle, en vue d’encourager la compréhension entre différentes populations et d’assurer le respect des droits fondamentaux » (2003, p.33).

Origine de l’Éveil aux langues et du projet ÉLODIL

L'approche que l'on nomme Éveil aux langues est apparue en Grande-Bretagne, au début des années 80, grâce à Eric Hawkins, qui est à l'origine du courant "Language Awareness". Les objectifs de ce courant visaient à favoriser chez les écoliers anglais la décentration et le développement d'habiletés métalinguistiques favorables à l'entrée dans l'écrit, le passage de la langue maternelle à l'apprentissage d'une langue étrangère ainsi que la reconnaissance et l'enseignement des langues des élèves issus des minorités linguistiques. Ce projet a été repris plus largement en Europe (Projet EVLANG : Candelier, 2003), en Suisse (Projet EOLE : Perregaux, De Goumoëns, Jeannot et de Pietro, 2003) puis au Canada (Projet ÉLODIL, Armand et Dagenais, 2005).

Pour le projet ÉLODIL, différentes activités conçues par les équipes d’EVLANG ont été reprises et adaptées au contexte éducatif du Québec. Par ailleurs, de nouvelles activités spécifiques ont été élaborées, et notamment des activités multimédia, accessibles en ligne.

ÉLODIL au Québec

En accord avec la Politique d’intégration scolaire et d’éducation interculturelle du Ministère de l’Éducation du Québec (1998),et en lien avec le Programme de formation de l’École québécoise (2001),il s’agit de favoriser chez les apprenants, qu’ils soient en milieu pluriethnique ou non, le « savoir-vivre ensemble dans une société francophone, démocratique et pluraliste » (MEQ, 1998 :26) en faisant de la diversité linguistique une composante essentielle de l’éducation interculturelle et de l’éducation à la citoyenneté.

Les objectifs d’ÉLODIL au Québec :

Les activités ÉLODIL

Au moyen de la mise en place de différentes activités, disponibles en ligne sur ce site, les élèves du préscolaire, du primaire et du secondaire, sont amenés à prendre contact avec la diversité linguistique.
Plusieurs langues sont proposées dans les activités: certaines sont inconnues de tous les enfants, d’autres sont les langues d’un ou plusieurs enfants de la classe.
Ces activités servent de « déclencheur » afin que certains élèves allophones d’origine immigrante se sentent autorisés, selon leur désir ou non de le faire, à évoquer leur langue maternelle ou l’une ou l’autre des langues de leur famille.
Il s’agit bien de « Proposer mais ne pas imposer » afin de respecter le rythme de l’enfant en lien, selon le cas, avec son histoire personnelle langagière, son parcours migratoire, les choix familiaux, etc.
De la même façon que la pédagogie interculturelle par son virage vers l’éducation à la citoyenneté s’est efforcée de contrer des biais de ghettoïsation et de folklorisation, il s’agit notamment de ne pas imposer, durant les activités d’Éveil aux langues, une identité linguistique unique à un élève allophone, fondée sur sa seule langue d’origine au détriment de la reconnaissance d’une identité multiple fondée, entre autres, sur une compétence plurilingue, incluant le français.
Le regard positif porté sur cette compétence plurilingue permet de légitimer et d’autoriser le recours aux différentes ressources linguistiques disponibles chez les apprenants, de faciliter l’émergence de transferts positifs entre les langues en présence dans le bagage linguistique spécifique de l’apprenant afin de faciliter le partage de connaissances diverses et l’émergence d’une ouverture à la diversité linguistique et culturelle en salle de classe.

Pour aller plus loin : (documents, adresses...)

Documentation, adresses de site et articles accessibles en ligne
SITES ET DOCUMENTS

ARTICLES

Françoise Armand - Juin 2010

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